« Dans ton infatigable poursuite du temps, aurais-tu oublié la raison de te sauver ? » Intense interrogation sur la foi, la déchéance, la croyance et l'incertitude, cette fuite de mots est une onirique et audacieuse traversée. Une odyssée illustrée par Alice Salvador, dont les dessins au stylo à bille donnent aux poèmes des images mortelles. Avis d'une lectrice : « Cher Matis J'ai lu tes poèmes à voix haute, au calme, dans un endroit que j'aime. Je les ai relus dans un endroit que je n'aime pas pour voir ce qu'ils diraient. Lire la poésie dans un endroit frileux, je trouve ça bien aussi, pour voir si elle fait manteau. C'est si étrange. Tu sembles avoir déjà vécu cent ans, pour la couleur, le vent et l'amour. Si je devais partir au loin, je prendrais "L'Addition" pour le voyage et je m'allongerais sur mon île au côté de "Prédiction". » C. Simandirakis
Né en banlieue parisienne, j'ai vécu l'essentiel de ma vie à Albi, dans le Sud de la France. Là-bas, sur les marches de la cathédrale Sainte-Cécile, le soir avec mes amis artistes, au cœur de la densité d'un rapport mère-fils, à la marge d'un père-cauchemar, dans les couloirs du Lycée Lapérouse, au creux de mon premier amour, j'ai sondé le monde. Tour à tour commissaire d'exposition, écrivain, artiste, visiteur, étudiant, critique d'art, documentaliste radio, en colère, en joie, absent, au centre, je ne cesse de réaliser mon imaginaire depuis mes 14 ans. L'académisme m'a sauvé de bien des malheurs, puis m'a enfoncé la tête sous l'eau. Après avoir obtenu mon baccalauréat avec les félicitations du jury, je suis parti à Lyon, au Lycée du Parc. L'année d'hypokhâgne terminée, je suis allé chercher mon rêve : Paris et l'École du Louvre. Ma vie s'accroche aux mots et aux gens que j'aime.